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Economie circulaire : l’équivalent de 1 150 logements à Saint Chély d’Apcher désormais chauffés grâce à l’énergie récupérée sur le site ArcelorMittal

5 juin 2018 – La chaleur générée par l’usine d’ArcelorMittal Saint Chély d’Apcher alimente désormais le réseau de chaleur de la ville de Saint Chély d’Apcher en Lozère. Le raccordement intervient après plusieurs mois de travaux, dans le cadre d’un projet collectif porté par Kyotherm. Cet investissement, d’un montant total de 5,6 millions d’euros, a bénéficié d’aides de l’ADEME et de la Région Occitanie. Il permettra de diminuer les émissions de CO2 de l’usine et du réseau de chaleur de la ville de plus de  4 000 tonnes par an, ce qui équivaut au retrait d’environ 2 000 voitures neuves de la circulation. Dans le cadre de la journée mondiale de l’environnement, le raccordement est officiellement inauguré aujourd’hui*.

De l’usine à la ville : le chemin de la chaleur « fatale »
L’acier produit par ArcelorMittal est chauffé à une température de plus de 1 000°C afin de lui conférer ses propriétés magnétiques. Le nouveau four de recuit du site inauguré en 2013 fonctionne à l’électricité dont une grande partie est produite par des centrales hydroélectriques situées à proximité de Saint Chély d’Apcher.
La chaleur qui était autrefois perdue lors du refroidissement de l’acier, appelée « chaleur fatale », est désormais récupérée. Elle est valorisée au sein de l’usine pour les besoins du procédé industriel ainsi que pour le chauffage des halles, améliorant ainsi les conditions de travail pour les salariés.
Le surplus de chaleur récupérée non utilisé sur le site est ensuite mis à disposition du réseau de chauffage de la ville, exploité par SCABE, filiale d’ENGIE Cofely. ArcelorMittal et le groupe Kyotherm (tiers financeur et maître d’ouvrage au travers de sa filiale RESC) ont fait appel à Schneider Electric afin de concevoir et de construire ces installations qui permettent de capter jusqu’à 4,8 MW de chaleur.
Cette énergie est distribuée via un réseau de 1,2 km, au sein de l’usine et jusqu’à la chaufferie SCABE, qui alimente ensuite la piscine, les écoles, l’hôpital, des logements…rnrnCette récupération de chaleur fatale devrait couvrir des besoins énergétiques correspondant à la consommation d’environ 1 150 logements.
* en présence de Christine Wils-Morel, préfète de la Lozère, Carole Delga, ancienne ministre, présidente de la Région Occitanie Pyrénées  Méditerranée, Pierre Lafont, maire de Saint-Chély d’Apcher, Yves Cotten, président de SCABE, Rémi Cuer, chargé d’investissements de Kyotherm et Philippe Chapus, directeur d’ArcelorMittal Saint Chély d’Apcher.
Une volonté collective d’agir pour les énergies vertes et un impact positif sur l’environnement
L’export de chaleur « fatale » présente un fort intérêt environnemental. Pour la ville, cette chaleur récupérée se substitue à de la chaleur produite à partir de chaudières au fioul pendant les pointes de consommation en hiver et permet de mettre à l’arrêt les chaudières biomasse en été. Pour le site industriel, cette chaleur récupérée permet de diminuer de façon substantielle les consommations d’énergie fossile. Par ailleurs le reste de chaleur qui sera encore produit à partir d’énergie fossile le sera de façon plus environnementale, le projet intégrant également le remplacement des chaudières au fioul lourd du site industriel par une chaufferie gaz naturel à haut rendement de 4 MW.
Au total, ce projet permet d’améliorer le bilan carbone de 17 GWh/an de consommations au sein de l’usine et d’éviter le rejet dans l’atmosphère de plus de 4 000 tonnes de CO2 par an.