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Miser sur des réseaux de chaleur intelligents – Juin 2012

Les réseaux de chaleur ou de froid qui utilisent des énergies renouvelables sont efficaces et compétitifs. Avec le Grand Paris, une opportunité se présente de créer de nouveaux réseaux de chauffage urbain qui soient à la fois écologiques, rentables et solidaires.

Lorsque la France et l’Europe ont pris la décision de limiter les émissions de carbone, et de favoriser fiscalement les énergies renouvelables, on a démontré à quel point ces réseaux de chaleur ou de froid, qui utilisent des énergies renouvelables, sont économiquement intéressants en comparaison avec les solutions individuelles.

Géothermie, biomasse et récupération

Une énergie locale, renouvelable, indépendante des énergies fossiles, disponible vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

Le développement de la cogénération, de la récupération de chaleur issue des usines d’incinération ou des process industriels et des énergies renouvelables, comme la biomasse ou la géothermie, a stabilisé les prix des réseaux de chaleur et de froid et leur a rendu leur compétitivité face à l’envolée du prix des énergies fossiles. Les énergies renouvelables sont donc de nouveau privilégiées, comme la géothermie des nappes profondes et de surface, la récupération d’énergie produite par l’incinération des déchets ou par le refroidissement industriel et tertiaire.

De meilleurs réseaux

Dans le même temps, les réseaux se sont améliorés sur le plan technique, et nécessitent désormais des régimes de température et de pression moins élevés. Ces progrès permettent d’améliorer leur rendement ; ils sont par ailleurs moins chers à la construction et donc plus rentables.

Ils s’adaptent également mieux à la demande du client, notamment les nouvelles constructions BBC (bâtiment basse consommation), ainsi qu’aux contraintes climatiques, car leur conception est devenue plus souple. Ils contribuent enfin au soutien des réseaux électriques locaux en les déchargeant aux périodes de pointes. Les réseaux s’imposent comme plus performants que certains autres projets alternatifs.

Encore faut-il pouvoir en faire bénéficier une large part de la population. L’objectif serait donc de faire passer de un à quatre millions le nombre de logements desservis. Il faut alors profiter de toutes les opportunités, et notamment des nouvelles opérations d’aménagement, pour étendre ces réseaux.

Un bilan carbone optimal

Voilà donc une grande opportunité de créer des réseaux de chaleur qui soient à la fois écologiques, rentables et solidaires. Tous les sites actuellement en cours d’étude ne permettront pas la mise en place de ces réseaux écologiques. Il convient donc rapidement de définir lesquels y seront propices. Au-delà des analyses globales en cours, il faut garder à l’esprit que chaque site présentera ses propres spécificités. C’est bien le rôle des opérateurs locaux et des entreprises impliquées de concevoir les solutions optimisées qui permettront à chaque projet de réaliser le «bilan carbone» le meilleur possible. C’est au travers des solutions environnementales qui sont mises en place aujourd’hui que se dessine le territoire que nous voudrons habiter demain.